Les Coups de Cœur des Siècles à Chantilly

Les 14 et 15 septembre 2024

Pour notre premier week-end de l’édition automne 2024, Les Coups de Coeur à Chantilly font la part belle à l’orchestre Les Siècles. Un programme riche et majestueux.

“Pour ce premier week-end de notre édition Automne 2024, j’ai l’immense plaisir d’accueillir l’un des plus grands orchestres français d’aujourd’hui : Les Siècles. Ensemble nous célébrerons le 200e anniversaire de la naissance d’Anton Bruckner et rendrons hommage à Gabriel Fauré pour les 100 ans de sa disparition. Cet orchestre, qui a un lien très particulier avec notre région a également un lien très fort avec notre festival car il s’est produit lors de notre première édition, en mai 2021. C’est donc un réel plaisir de les recevoir de nouveau ! Ce sera une véritable fête pour nous tous !”

Iddo Bar-Shaï, directeur artistique

Le programme du weekend

VENDREDI 13 SEPTEMBRE 2024 - 19h00 : Écoutes radiophoniques ● Médiathèque de Senlis - Médiation
Musique classique et cinéma

 

Confortablement installés au sol, dans un dispositif en multi diffusion sonore, laissez-vous porter dans un univers hors du commun et découvrez une autre facette des compositeurs classiques.

Ce dispositif est conçu, réalisé et proposé gratuitement par l’quipe du festival grâce au soutien du Cercle DoRé – Dès 14 ans.
Médiathèque de Senlis 1, rue Bellon 60300 
S’enlise

 

SAMEDI 14 SEPTEMBRE 2024 - 18h00 : Schubert, Bruckner ● Dôme des Grandes Écuries du Domaine de Chantilly

 

Les Siècles et Jakob Lehmann proposent deux partitions inachevées de l’histoire de la musique, et poursuivent, après Mahler, l’exploration du répertoire germanique.

Plongée à Vienne, en Autriche, à environ 70 ans d’écart, ces deux monuments de la musique symphonique, tous deux laissés inachevés par leur créateur. D’un côté Schubert dont aucune hypothèse n’est réellement retenue pour expliquer les deux mouvements manquants : maladie, surcharge de travail ? De l’autre côté Bruckner, qui, malade et épuisé, ne put terminer son ultime symphonie. Les deux créations furent assurées post-mortem, les compositeurs n’ayant jamais eu l’occasion d’entendre leurs œuvres. Les Siècles célèbrent le bicentenaire de la naissance de Bruckner en abordant le compositeur sur les instruments historiques appropriés afin d’en proposer l’essence sonore originale.

 

Orchestre Les Siècles
sous la direction de Jakob Lehmann

Schubert : Symphonie No. 8 (Inachevée) en si mineur , D. 759

 Entracte

Bruckner : Symphonie No. 9 en Ré mineur, WAB 109 (version 1894)

 

DIMANCHE 15 SEPTEMBRE 2024 - de 10h00 à 13h : Masterclasse ● Conservatoire Municipal Le Ménestrel de Chantilly
Avec la participation des musiciens
de l’orchestre Les Siècles
Parce que l’excellence et la transmission sont indissociables, parce qu’encourager les jeunes musiciens de demain fait partie de ce en quoi les musiciens professionnels croient profondément, les artistes partageront leur savoir et leur inspiration le temps d’une matinée avec les classes du conservatoire.
DIMANCHE 15 SEPTEMBRE 2024 - 11h00 : Un concert jeunes talents ● Galerie de Peinture du Château de Chantilly

 

Avec les musiciens de l’ensemble Acte [Six]

Victoire Bunel, mezzo-soprano

Thibaut Maudry et Omer Bouchez, violon
Hélène Desaint, alto
Alexis Derouin, violoncelle
Caroline Peach, contrebasse
Alexis Gournel, piano

Fauré conçoit ce cycle comme un récit amoureux, organisé à partir de neuf des vingt et un poèmes de Verlaine regroupés sous le même titre. La progression dramatique et amoureuse se présente ainsi : Une Sainte en son auréole est un portrait de l’aimée, au caractère modal et médiéviste. Puisque l’aube grandit , d’un lyrisme très exalté, évoque fortement l’art de Schumann pour le piano comme pour les volutes jubilantes de la voix. La Lune blanche est une paisible évocation du calme nocturne et du secret des sentiments. J’allais par des chemins perfides anime le scénario amoureux d’une inquiétude rappelant un peu la musique de Wolf dans ses aspérités harmoniques et son dessin mélodique. J’ai presque peur en vérité, avec son instabilité et sa résolution triomphale dans l’emphase finale, accomplit le passage de l’émotion timide à la déclaration d’amour. Avant que tu ne t’en ailles est une plongée dans l’intériorité. Les trois mélodies finales proposent un nouvel éclairage musical : piano perlé à la Ravel ouvrant sur une impression de clarté méridionale et aussi sur un monde de jardins secrets et de subtiles couleurs, emblématiques de l’art de Fauré dans ce qu’il a de plus paradoxal. C’est Fauré qui est l’auteur de la version pour quintette à cordes et piano présentée pour ce concert.

Fauré
Quintette avec piano n°2 op. 115

Fauré
La Bonne Chanson op. 61

 

 

Fauré composa dans le plus grand secret son Quintette avec piano no 2, de septembre 1919 à mars 1921. Il n’en parla qu’à son épouse. La surprise dut être d’autant plus grande pour le public de la création, le 21 mai 1921, qui eut lieu lors d’un concert de la Société national. Un accueil triomphal couronne l’œuvre: « Le Quintette en ut a le mérite paradoxal de réunir deux vertus généralement incompatibles : la jeunesse et la sérénité. Il a le privilège juvénile de la fraîcheur, de l’ardeur, de la générosité et de la tendresse persuasive ; il possède aussi les dons épurés de la sagesse, de la passion idéalisée, du bel équilibre voluptueux et de la tranquille raison. » En effet, la partition combine harmonieusement les cordes et le piano (lequel écarte la tentation de textures orchestrales), exploite à part égale les ressources du contrepoint et de l’écriture verticale. Parfois traité comme une entité homogène, le quatuor à cordes laisse aussi chacun de ses membres se distinguer comme soliste. Par ailleurs, Fauré offre de solides repères formels (dans l’Allegro moderato initial, par exemple, le développement et la réexposition sont clairement signalés par un retour du premier thème). Parallèlement, il multiplie les inflexions inattendues, au niveau du rythme (les hémioles dans les mouvements pairs) comme de l’harmonie. On songera en particulier à l’étonnant scherzo Allegro vivo, où la tonalité se dérobe sans cesse.

 

 

DIMANCHE 15 SEPTEMBRE 2024 - 17h00 : Mozart, Hosokawa, Stravinsky, Fauré ● Dôme des Grandes Écuries du Domaine de Chantilly

 

Orchestre Les Siècles
Gábor Takács-Nagy direction

  • Iddo Bar-Shaï, piano
  • Momo Kodama, piano
  • Julie Roset, soprano
  • Thomas Dolié, baryton
  • Ensemble vocal Aedes

Mozart : Concerto pour piano No. 23 en La Majeur, K.488
Hosokawa : Lotus Under the Moonlight (piano et orchestre)

Entracte

Stravinsky : 3 Poésies de la lyrique japonaise (soprano et orchestre)
Fauré : Requiem, Op. 48

Avec une myriade de solistes d’exception et dirigés par Gábor Takács-Nagy, l’orchestre Les Siècles s’attaque à quelques grands monuments du répertoire au festival des « Coups de Coeur à Chantilly ». Le chef-d’œuvre flamboyant qu’est le concerto pour piano n°23 de Mozart, mis en perspective par l’admirable hommage Lotus Under the Moonlight du japonais Toshio Hosokawa, offrira une lecture nouvelle de ce grand concerto mozartien et son somptueux Adagio central.
En deuxième partie, les Trois poèmes de la lyrique japonaise de Stravinsky, et leur écriture descriptive feront le lien avec l’Orient, tandis que le brillant Requiem de Fauré questionnera notre rapport à la mort, que le compositeur qualifiait de « délivrance heureuse »

MOZART, Concerto pour piano n°23
Le Concerto n°23 de Mozart constitue un des sommets de l’art du compositeur. Précédant de deux années la création des Noces de Figaro, c’est toute la verve mozartienne qui s’exprime allègrement dans les deux mouvements vifs. Le célèbre Adagio central regarde quant à lui déjà du côté du romantisme, où, campé dans le mode mineur, il donne à entendre une des pages les plus bouleversantes de l’histoire de la musique. Olivier Messiaen ne s’y était pas trompé, célébrant ainsi le « le plus parfait de tous les concertos pour piano de Mozart ».

HOSOKAWA, Lotus under the moonlight
Créée en 2006 dans le cadre du cycle Mozart, le compositeur Toshio Hosokawa décrit cette œuvre contemporaine comme « une humble expression de son admiration pour la musique de Mozart », le concerto n°23 faisant partie de ses œuvres préférées depuis l’enfance. C’est d’après l’image d’une fleur de lotus en éclosion au clair de lune, que se dessine les mélodies envoûtantes et mystérieuses de cette œuvre.

STRAVINSKY, Trois poèmes de la lyrique japonaise
Nous restons dans l’Extrême Orient avec cette adaptation musicale de Stravinsky de trois poésies des VIIIe et IXe siècles, célébrant l’arrivée du printemps au Japon. Peut-être reconnaîtrez-vous la neige qui tombe, décrite par les cordes en pizzicati et le jeu léger des instruments à vents, dans cette pièce à l’écriture descriptive et aux lignes mélodiques riches et figuratives.

 

Les Siècles

Formation unique au monde, réunissant des musiciens d’une nouvelle génération, jouant chaque répertoire sur les instruments historiques appropriés, Les Siècles mettent en perspective de façon pertinente et inattendue plusieurs siècles de création musicale.

Régulièrement invités sur les plus grandes scènes internationales, Les Siècles sont en résidence à l’Atelier Lyrique de Tourcoing, au Théâtre des Champs-Élysées, dans le département de l’Aisne et en région Hauts-de-France.

Les différents projets des Siècles sont régulièrement récompensés par la critique française comme internationale. Enregistrant depuis 2018 pour le label harmonia mundi, Les Siècles poursuivent l’enregistrement de l’intégralité de la musique orchestrale de Ravel, Debussy et Berlioz et ont entamé un cycle sur Mahler et la seconde école de Vienne.


La saison 2024-2025 et les projets pédagogiques et sociaux de l’orchestre reçoivent le généreux soutien d’Aline Foriel-Destezet

La Fondation d’entreprise Société Générale est le mécène principal de l’orchestre.

Les Siècles sont en résidence à l’Atelier Lyrique de Tourcoing et, depuis la saison 2022-2023, au Théâtre des Champs Elysées à Paris.

L’ensemble est depuis 2010 conventionné par le Ministère de la Culture et la DRAC Hauts-de-France pour une résidence dans la région Hauts-de-France. Il est soutenu régulièrement par le Centre National de la Musique et depuis 2011 par le Conseil Départemental de l’Aisne pour renforcer sa présence artistique et pédagogique sur ce territoire, notamment à la Cité de la Musique de Soissons. L’orchestre est soutenu depuis 2018 par la Région Hauts-de-France au titre de son fonctionnement.

L’orchestre est artiste en résidence dans le Festival Berlioz à La Côte Saint-André, artiste associé au Théâtre du Beauvaisis et au Théâtre-Sénart.

L’orchestre est soutenu par la Caisse des Dépôts et Consignations, mécène principal du Jeune Orchestre Européen Hector Berlioz, par l’association Echanges et Bibliothèques et ponctuellement par le Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française, par la SPEDIDAM, l’ADAMI, l’Institut Français et la SPPF.

Les Siècles sont membres de PROFEDIM, de l’Association Française des Orchestres et membre associé du SPPF.